« Le plus important pour l’homme, a noté Shitao, c’est de savoir vénérer. » Vénérer la réalité, c’est la contempler d’un regard amoureux, un regard qui jouit de ce qu’il observe. Un peintre ne peut qu’aimer la vie. Et aimer la vie, c’est aimer le monde. Avec quelle dévorante passion, Cézanne absorbait l’arbre, le rocher, la terre labourée, pour ce qu’il est pu dire : « Moi, c’est terrible, mon oeil se colle au tronc, à la motte? Je souffre à l’en arracher, tant quelque chose me retient ». (...) Oui, vénérer la diversité, l’étrangeté et les beautés du monde. Vénérer la mystère de la vie, le mystère de notre présence sur cette terre .»
Charles juilet, «Shitao et Cézanne, une même expérience spirituelle»